Vivre à l’étranger, c’est porter un regard renouvelé sur son pays d’origine

En partant au loin, on s’ouvre à de nouvelles perspectives. On lève le voile sur le pays qui nous accueille et, par ricochet, on lève le voile sur le pays que l’on vient de quitter. C’est une expérience transformatrice qui nous pousse à revisiter ce que l’on sait ou ce que l’on croyait savoir…

Dans l’épisode 56 du podcast, Astrid, mon invitée du jour, et moi, l’hôte du podcast, explorons ensemble cette thématique clé. Nous vous partageons nos réflexions sur la manière dont notre immigration au Canada nous a permis d’apprécier différemment la France.

Redécouvrir la richesse de son pays

Lorsqu’on vit en France depuis toujours, on a tendance à banaliser ce qui nous entoure. L’histoire, l’architecture, la richesse culinaire… tout nous semble évident et rendu presque transparent. Mais lorsqu’on revient après plusieurs mois ou années, on redécouvre chaque rue avec un regard neuf. La richesse culturelle nous éblouit. La beauté des bâtiments nous frappe. La succulence des mets nous enchante. Cette richesse, cette beauté et cette succulence existaient précédemment, mais elles nous échappaient partiellement. Ce qui a été vu et revu, c’est l’absence qui nous le rend pleinement présent.

Comprendre ce qui fait notre identité

Vivre à l’étranger, c’est aussi être confronté à une autre manière de vivre, de penser et d’interagir. Et paradoxalement, c’est souvent en étant loin de son pays que l’on comprend mieux ce qui a construit notre identité. Le rituel des repas, les débats animés autour de la table, la mode ou encore la relation à l’histoire — voilà autant d’éléments qui nous unissent en tant que Français et que nous apprenons à chérir une fois à l’étranger. Voilà pourquoi, parfois aussi, il est important d’être entouré d’un « cocon d’amis français », alors même qu’on apprécie ses amis canadiens. Cela permet de retrouver un peu de soi, loin de son ancien chez-soi.

Prendre conscience des opportunités offertes par son pays

Au-delà de l’aspect culturel, un départ au Canada nous permet aussi de mesurer la qualité des accords dont nous bénéficions en tant que Français. Il existe des ponts extraordinaires entre la France et le Canada, notamment pour les jeunes. Le PVT, le jeune professionnel ou encore le stage Coop sont des programmes d’immigration simplifiés. Mais les avantages ne s’arrêtent pas là. En matière d’éducation, les Français bénéficient de frais universitaires réduits au Québec. Ils bénéficient aussi d’accords de sécurité sociale et de retraite qui facilitent grandement la vie des expatriés. Des ressortissants d’autres pays n’ont pas cette chance. C’est en vivant ailleurs que l’on peut mesurer pleinement la valeur des services diplomatiques français.

Cultiver un sentiment de gratitude

L’un des enseignements les plus profonds que l’on puisse retirer d’une immigration, c’est la gratitude. Gratitude envers la France, qui nous a offert une éducation, un système de santé et des opportunités uniques. Gratitude envers notre pays d’accueil, qui nous ouvre de nouvelles perspectives et nous permet de nous réinventer. Comme le dit si bien Astrid, son départ était un « choix de luxe », une chance offerte et non une nécessité. Se rendre compte de cette chance permet de ne plus rien considérer comme acquis et d’apprécier chaque avantage que nous offrent nos deux pays.

Vivre entre deux cultures, c’est finalement apprendre à aimer deux patries, sans que l’une efface l’autre. C’est embrasser le meilleur de deux mondes et savoir que, peu importe où l’on se trouve, on porte en soi une richesse unique, celle d’avoir plusieurs horizons.

Pour retrouver mon invitée, Astrid, c’est par ici que ça se passe : Instagram, YouTube et son Blog.

Précédent
Précédent

Une question de chance, vraiment ?

Suivant
Suivant

Fondamentaux de l’interculturel et intégration au Québec…